Aujourd'hui, lundi, repos pour moi, nous sommes
en pleine tempête de neige, pas de sortie en
extérieur, j'en ai profité ce matin pour aller rendre
visite à mes camarades de la Centrale, pour vous
en expliquer le fonctionnement.
A doite, une des trois citernes blanche de stockage d'eau douce.
Celle-ci est le coeur de de la base pendant l'hivernage.
Si celle-ci venait à s'arrêter de fonctionner, pour un problème
donné,nous serions dans une position de sécurité très critique :
plus d'électricité, plus de chauffage, plus d'eau douce,
rupture complète de toutes les communications et gèle de
toutes les conduites véhiculant les liquides.
Pendant les 8 mois d'hivernage, nous ne pouvons compter que
sur nous même.
Vous comprenez donc l'importance stratégique que revêt
pour nous, ce bâtiment et la sécurité qui l'entoure, avec une
permanence à tour de rôle des 8 techniciens, 24 heures sur 24.
( le chef centrale, l'électricien, le plombier, les
mécaniciens et le responsable technique de la base ).
Aux heures de repas, celui qui est de quart, met
en fonctionnement les alarmes .Si une de celles-ci sonnent à
la salle àmanger, immédiatement, au pas de course, les
mécaniciens foncent à la centrale, pour remédier au problème.
Les trois moteurs Caterpillar, avec Fred.
Le bouilleur, se trouve au fond du local
La centrale fonctionne avec trois moteurs " Caterpilar "
plus un autre de secours, dans un autre bâtiment (à côté
du mien, celui des vivres + 4. ).
Un seul tourne, pour les deux autres, il peut y en avoir un en
révision et l'autre près à être mis en route, si celui qui
fonctionne a le moindre problème.
Ce sont des moteurs de 233 chevaux.
Ils sont alimentés en gaz-oil dépararaffiné, spécial Antarctique,
acheté en Australie, qui ne gèle pas, jusqu'à - 40°.
Une partie du gaz-oil est stocké derrière la centrale, dans 9
citernes à double cloison de 6 500 m3.
La production d'eau douce, se fait par pompage de l'eau
de mer. Un gros tuyau en fonte passe sous la banquise, ou
l'eau de mer est aspirée, puis remontée jusqu'à la centrale,
mû là, elle passe dans un bouilleur.

Celui-ci est protégé des glaces de pression, par des madiers.
La buse d'aspiration passe sous la banquise
Le bouilleur a une capacité de production de 6 m3/jour
( 6 000 litres ). Après évaporation, récupération de l'eau
condensation, elle est ensuite minéralisées, puis stocké, dans
trois citernes en extérieures, d'une contenance totale de
45 000 litres. C'est cette eau, que nous buvons tous les jours.
Le sel repart en saumure, dans les conduites allant vers
les toilettes et pour le réchauffage des conduites, la saumure
restant chaude .
Je vous joints 7 photos, du Chef centrale Fret et de
son second, Sylvain, ( diéséliste ), du tuyau passant sous la
banquise, pour l'aspiration de l'eau de mer, les moteurs
Caterpilar, les citernes de gaz-oil et celles de l'au douce ....
Espérant vous avoir aidé, dans la compréhension du
fonctionnement d'une partie de notre base, toujours
à votre service, pour répondre à vos questions.
Fred, Sylvain se joignent à moi pour vous envoyer toutes
nos amitiés Polaire !.
Gilles Brébant depuis DDU, le 11 juin 2007.
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